Une participante à mes ateliers m’a posé plusieurs questions sur la pratique du Chant des voyelles durant la grossesse.
Comme je n’ai jamais eu d’enfants, et que je n’ai pas eu beaucoup de femmes enceintes parmi mes élèves, j’ai fait vérifier et compléter ma réponse par mon amie **Janie Vachon-Robillard,** mère de 3 enfants qui travaille en périnatalité (école Porter la Vie, formations Naître à être) et qui pratique le Chant des voyelles depuis des années.
Dans la mesure où le Chant des voyelles aide à rester davantage dans son corps, facilite la gestion des émotions, et d’une façon globale, apporte de la détente dans le corps, c’est une pratique bénéfique pour les femmes enceintes.
A priori, il n’y a pas de contre-indication à faire le Chant des voyelles si la grossesse se passe de façon normale, que ce soit en pratique individuelle ou en groupe.
Cependant, durant la grossesse, il est encore plus important qu’en temps normal de bien écouter le corps (le ressenti), pour doser l’intensité des sons — combien de voyelles par jour, mais aussi le volume sonore, la « force » qu’on met à sortir le son. C’est important de ne pas forcer la voix ou le souffle (on ne veut pas de pression indue sur l’abdomen).
Mon amie Janie ajoute :
"En début de grossesse, quand on est susceptible d'avoir des nausées et étourdissement, il est plus difficile de faire le chant des voyelles. En écoutant mon ressenti, j'ai eu besoin de faire moins de voyelles pendant cette période, d'être dans une plus grande douceur et de faire plus de respiration consciente en silence que de sons puissants."
Il est également très important de s’assurer d’avoir une bonne assise bien stable : choisir une chaise plutôt qu’un fauteuil, pour garder le dos droit et préserver sa cambrure naturelle, ou si on a l’habitude de les faire en étant assise au sol, s'assurer d’avoir suffisamment de soutien (ne pas hésiter à empiler plusieurs coussins de méditation, ou utiliser un petit tabouret) pour que les genoux restent plus bas que le bassin, toujours pour garder le dos droit et éviter toute pression sur la région abdominale.
Une fois que l’enfant est né, je ne vois aucune contre-indication à le faire avec bébé dans les bras. Les bébés apprécient beaucoup les sons, et les seuls moments où ils réagissent négativement, c’est quand le son n’est pas « juste » — non pas dans le sens où l’intonation (la note) n’est pas juste (= on "chante faux »), mais dans le sens où la personne qui chante n’est pas dans son corps, ou n’est pas 100% présente à ce qu’elle fait. D’où l’importance que la maman reste bien consciente de ce qui se passe dans son propre corps, même avec bébé dans ses bras.
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